Critique d’art, commissaire d’exposition indépendant, Imma Prieto est aussi chercheur et professeur d’art contemporain et des nouveaux médias à l’Université de Girone en Espagne, elle intervient également dans le programme d’études curatoriales de l’Université Ramon Llull de Barcelone. Elle a organisé plusieurs expositions à l’échelle nationale et internationale : Temp Art Space (New-York), Hirshhorn Museum (Washington), MucaRoma (Mexique), Palazzo Ca’Tron (Venise), REMA (Rome), Artium (Vitoria), Fondation Joan Miró et le centre d’art Fabra i Coats (Barcelone)… . Elle écrit régulièrement dans des journaux et revues d’art ( La Vanguardia, Bonart, A*Desk et Artichaut) et a été manager du groupe de recherche européen ELAA (European Archive Live Art).
Samedi 10 juin 2017 / 15h45
« L’écriture comme utopie : sans dialogue, il n’y a pas de critique »
Penser à l’écriture, c’est entrer dans un territoire qui mène à l’altérité. Cette expérience peut s’avérer étrange, paradoxale, aussi bien dans les lectures que nous faisons que dans les textes que nous écrivons. Qui atteignons-nous lorsque nous lisons ? L’auteur ou le lecteur ? Pour qui écrivons-nous ? Pour l’autre, pour celui qui lit ou pour nous-même ? Et si nous le faisons pour nous, à qui nous référons-nous ? N’y a-t-il pas un dédoublement entre le sujet qui écrit et ce qui est écrit par ce sujet ? Cette même dualité se produit dans toute création artistique, qu’elle soit littéraire, musicale ou relative aux arts visuels. Par conséquent, je voudrais tenir compte de l’importance d’aborder ce qui peut se présenter comme paradoxal, impossible et utopique dans la critique d’art.